vendredi 21 mars 2014

167. W16. 16 octobre 1945 Lettre du préfet au ministre de la Guerre

Archives des Cinquante Otages de Nantes (1941)
16 octobre 1945
Lettre de du préfet de Loire-Inférieure au ministre de la guerre


Classement







Je transcris ci-dessous un document des Archives départementales de Loire-Atlantique.
Référence :
Fonds 1694 W Affaires de guerre
Dossier 16 : attentat du 20 octobre 1941.

Les astérisques renvoient à des notes (sous la transcription)


TRANSCRIPTION
Dactylographie

« 
16 octobre 1945
  
                                                 Le Préfet de la Loire-Inférieure

                                                 à Monsieur le MINISTRE de la GUERRE
                                                                         (Cabinet Civil)

                                                                                                            PARIS
Objet : A/S d’un article paru dans « Samedi soir ».

Le 13 Septembre dernier, j’ai eu l’honneur de
vous transmettre copie d’une lettre de Me RIDEL, Avocat
au Barreau de NANTES, protestant contre la parution, paru dans
l’hebdomadaire « Samedi Soir » d’un article intitulé : « J’ai
 été fusillé à NANTES et cloué dans un cercueil ».

Je vous demandais de vouloir bien rappeler à
l’ordre le Lieutenant Jean ROMAN, qui aurait été l’instigateur
de cet article et dont le récit constituait manifestement
une atteinte au respect dû à la vérité.

Or Me RIDEL me remet ce jour même une lettre
qui lui a été adressée par le Sous-Lieutenant Alain ROMAND
pour protester contre les accusations portées à son encontre.

Il résulte de cet échange de correspondances que
l’intéressé a été la victime de l’imagination de ses camarades
qui auraient confié à un journaliste, en la déformant,
l’odyssée survenue à ce jeune Officier.

Dans ces conditions, Me RIDEL m’a demandé de vouloir
bien intervenir en ma faveur pour qu’aucune mesure ne vienne
sanctionner la faute qu’il n’a pas commise.

En ce qui me concerne, je ne vois pas d’objection

Feuillet 2

à ce que satisfaction soit accordée à mon correspondant, la
bonne foi d’Alan ROMAND me semblant avoir été surprise, et
sa belle conduite au cours de la guerre autorisant la plus
large bienveillance à son égard.


                                                             Le Préfet. »

Notes


































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire