samedi 15 février 2014

40. W16. 4 novembre 1941 Rapport du commissaire Delgay à l'IGSP (Brustlein)

Archives des Cinquante Otages de Nantes (1941)
4 novembre 1941
Rapport du commissaire Delgay à l’Inspecteur général des services de police à Vichy


Classement







Je transcris ci-dessous un document des Archives départementales de Loire-Atlantique.
Référence :
Fonds 1694 W Affaires de guerre
Dossier 16 : attentat du 20 octobre 1941.

Les astérisques renvoient à des notes (sous la transcription)


TRANSCRIPTION
Dactylographie
6 feuillets

« 
MINISTERE DE L’INTERIEUR                                                        ETAT FRANCAIS
Direction Générale
de la Police Nationale
Police Judiciaire                                                        Nantes le 4 Novembre 1941

Homicide sur la personne du Lieutenant Colonel
HOTZ, Feldkommandant de la Place de
                        Nantes

                                                             Le Commissaire Divisionnaire,,                                                   Chef de la Ière Brigade de Police
                          Judiciaire à Paris, en mission à Nantes
                                                             à
                          Monsieur l’Inspecteur Général des Services
                          de Police Judiciaire à VICHY


Comme suite à mes communications téléphoniques des Ier, 2 et
3 Novembre 1941 et à mes rapports en date des 26 et 28 Octobre derniers
relatifs à l’information judiciaire suivie cotre X du chef d’homicide
volontaire, avec préméditation sur la personne de M. le  Lieutenant
Colonel HOTZ, Feldkommandant de Nantes, j’ai l’honneur de vous faire
connaître ci-après les nouveaux résultats de l’enquête effectuée
à Nantes et régions sous ma direction par le Commissaire SOUTIF
et plusieurs inspecteurs de la 13ème Brigade de Police Judiciaire
de Rennes.
Conformément à vos instruction téléphoniques le vendredi
31 Octobre dernier j’ai quitté Nantes pour Paris, confiant la
direction des enquêtes à M. LE PAGE, Commissaire Principal, chef de
la 13ème Brigade de Police Judiciaire à Rennes, lequel a poursuivi
activement toutes recherches en vue de l’identification des auteurs
de l’assassinat.

Dès mon arrivée à Paris, j’ai été avisé téléphoniquement par
M. VEBER, Commissaire Principal, chef de la Brigade Spéciale Criminelle
à Paris  qu’il venait de procéder à plusieurs arrestations d’individus
ayant participé à divers actes de sabotage commis dans la région
parisienne. C’est à la suite de longues filatures et surveillances
commencées le dimanche 26 Octobre que ce service avait pu appréhender
avec difficulté 3 individus qui, après interrogatoire, avaient reconnu
faire partie d’un groupe communiste (terroriste) se livrant
au début (sic) de l’arrivé des troupes allemandes, à Paris, à une active
propagande pour distribution de tracts de l’avant-garde et qui
s’étaient spécialisés, depuis le mois d’Août 1941, dans de multiples
actes de sabotage et attentats visant plus spécialement les usines et
ateliers travaillant pour le compte des autorités d’occupation.
Leur activité criminelle s’était également manifestée dans les
attentats contre les voies ferrées pour entraver le trafic des trains militaires allemands. Ces actes de sabotage avaient été effectués soit par déboulonnage de rails, soit par dépôt d’explosifs
sur les voies.

Le groupe dont faisait partie ces individus était placé sous
l’autorité d’un soi-disant « BENOIT », un autre individu désigné sous
le prénom de « Gilbert » bénéficiait d’une autorité supérieure à celle
de BENOIT et paraissait être le metteur en scène des diverses opérations,
en même temps que le fournisseur des moyens d’exécution
explosifs, armes, produits incendiaires etc…

Ces individus étaient identifiés comme suit :

I°- HUBERT André, né le 19 Mai 19128 à Paris (18ème), électricien
demeurant 14 rue Godefroy Cavaignac à Paris.

2°- HANLET Roger, Jacques, Emmanuel, né le 4 Décembre 1922 à
Paris, 11° Porteur cycliste, demeurant 4 rue Henri Ranvier PARIS

Feuillet 2

3°- MILAN Pierre, dit « Pierrot », né le 29 Août 1924 à Limoges
(Hte Vienne), jeune facteur des P.T.T. demeurant 3 rue Henri Ranvier  à PARIS.

Dès le début de son enquête, M. VEBER établissait que le sieur
HUBERT n’était qu’un vague comparse de l’organisation.

Le soi-disant BENOIT fut alors appréhendé et il s’identifiait
comme suit : ZALKINOW Fernand, alias Roland, né le 29 Septembre 1923
0 Paris, israëlite (sic), de nationalité française, fourreur, demeurant
chez ses parents, 51 rue des Amandiers Paris 20°.

Le soi-disant GILBERT, non appréhendé et actuellement en fuite,
s’identifiait comme suit :

BRUSTLEIN Gilbert, dit « Gilbert » né le 20 Mars 1919, Alsacien,
de nationalité française, célibataire, pâtissier demeurant chez sa
mère : I rue de Montreuil à Paris (12ème) fils de feu Guitano et de
Monnon Suzanne, également locataire d’une chambre sise 126, Avenue
Philippe Auguste à Paris.

Dès le samedi Ier Novembre, la recherche de cet individu
a été diffusée à tous les services de police de la zone occupée,
zone interdite et zone libre. Son signalement est le suivant :

Age apparent : 20 à 22 ans, taille I m 62, cheveux châtain moyen,
rejetés en arrière, visage ovale, porte une très légère moustache,
Teint mat, nez rectiligne, corpulence moyenne ; baisse légèrement la
tête en marchant. Vêtu d’un complet beige ou marron, d’un pardessus
marron foncé avec ceinture (presque toujours boucle pendante) coiffé
d’un chapeau mou léger de couleur marron et souvent nue tête. Il
peut être vêtu aussi d’un blouson en tissu marron avec fermeture
éclair et d’un pantalon de même teinte, serré aux chevilles.

BRUSTLEIN, d’après les derniers renseignements se serait rasé les
moustaches.

Au cours  des perquisitions pratiquées chez ZALKINOW Fernant (sic) et
HANLET Roger, il avait été découvert chez le 1er , des tracts communistes,
instructions manuscrites relatives à la technique du « coup
de main » et à « l’orientation en campagne » un pistolet automatique et
5 révolvers.

Chez le 2ème une documentation communiste, plusieurs révolvers
de divers calibres, un lot de munitions diverses, une charge amorcée
de dynamite gomme A ; une charge tolamite ( ??) amorcée, 3 clés à tire-fonds,
une cisaille, plusieurs bouteilles contenant de l’essence et des produits
incendiaires, divers produits pharmaceutiques, un matériel de cartographie,
des paquets de stencils vierges, 2 boussoles et plusieurs
relevés de plans.

Ces plans indiquaient les emplacements de granges à fourrage,
ainsi que les emplacement de voies ferrées.

L‘examen de ces pièces saisies permettait d’établir que l’on se
trouvait en présence d’une organisation de jeunesses communistes
de l’appareil illégal chargée de procéder à des notes terroristes sur
une vaste échelle.

J’ai immédiatement alerté les commissaires de mon service qui
Avaient eu à traiter ces temps derniers des enquêtes judiciaires
relatives à des actes de sabotage sur voies ferrées, dépôts de dynamite,
vols d’explosifs et incendies de récoltes, aux fins d’exploiter
sans délai toutes indications pouvant se rapporter à ces affaires non
encore solutionnées.

Feuillet 3

J’avais estimé que la découverte de cette importante affaire,
en raison surtout de l’activité des individus appréhendés, était
susceptible d’être exploitée dans l’information suivie à Nantes, à
la suite de l’assassinat du Feldkommandant.

C’est ainsi que vendredi soir j’avais la possibilité de
converser avec l’un des individus arrêtés : le nommé HANLET Roger
qui me fit connaître que dans les premiers jours d’Octobre dernier,
son camarade  « Gilbert » c’est-à-dire BRUSTLEIN Gilbert, lui avait
confié qu’il partait en Bretagne pour une quinzaine de jours, afin
de constituer ou de reconstituer des groupes actifs de 4 de jeunesses
communistes. Il projetait également un vol d’explosifs important dans
la région nantaise (I00 Kg environ).

HANLET me précisait que BRUSTLEIN qui était le chef et responsable
du groupe de 4, était porteur, à son départ pour la Bretagne,
de 2 pistolets automatiques, de calibre 6 m/m 35 (armes françaises).

Il m’indiquait d’autre part que le mardi 21 Octobre dernier,
BRUSTLEIN était rentré à Paris, dans la soirée, venant de Nantes.
Il était porteur des journaux de la région nantaise relatant l’assassinat
du Feldkommandant HOTZ. Il lui avait dit qu’il avait eu beaucoup
de mal à quitter Nantes à la suite de cette affaire car les
gares étaient bloquées et les sorties de la ville étroitement surveillées
par la police.

Sur une question d’Hanlet qui lui demandait s’il n’était pas
pour quelque chose dans le meurtre de l’Officier Allemand à Nantes,
Brustlein sans lui répondre avait haussé les épaules et esquissé
un sourire.

HANLET me déclarait aussi que BRUSTLEIN était bien l’homme
capable de commettre cet attentat et que depuis un an qu’il le fréquentait il l’avait toujours su armé.

En raison de ces dernières révélations, j’ai retardé mon
retour à Nantes de 24 heures pour me munir d’une photographie
récente de Brustlein Gilbert, ainsi que des photographies des
nommés HANLET, MILAN et ZALKINOW.

Dès mon retour à Nantes, dimanche 2 Novembre dans l’après
midi, ayant repris contact avec le commissaire principal LE PAGE
et ses collaborateurs, j’ai fait procéder à toutes vérifications
minutieuses à l’aide de la documentation que je rapportais de
Paris.

Je dois indiquer que le 23 Octobre, dirigeant les enquêtes
concernant l’attentat, j’avais eu connaissance que deux individus
jeunes, âgés de I8 à 20 ans, avaient pris leurs repas régulièrement
pendant une quinzaine de jours dans un restaurant exploité par Mme
H..., née ..., 53 ans dont l’établissement
est situé ... à Nantes. Or ces deux individus
dont l’allure avait paru suspecte à l’hôtelière, avaient disparu
depuis le lundi 20 Octobre au soir.

Les déclarations de Mme H... et d’un autre témoin M. L..., 33 ans, demeurant ... 
à Nantes, avaient été relevées par procès-verbal daté du 23 Octobre et établi par
le Commissaire de police judiciaire COURTANT, de la 4mème Brigade
d’Angers.

Le signalement de chacun de ces individus avait été minutieusement
recueilli, mais les recherches entreprises pour les identifier
étaient restées négatives. Il apparaissait qu’il s’agissait
de clients de passage à Nantes.

Feuillet 4

Mon premier soin en arrivant à Nantes avait été de charger
un inspecteur de police judiciaire de présenter aux deux témoins
précités les photographies de Brustlein dont le signalement
paraissait correspondre assez bien avec l’un des deux individus
signalés. Cette opération fut concluante. Mme H..., ainsi qu
d’autres personnes, reconnaissait formellement par la photographie
de Brustlein, l’un des personnages qui avaient été clients à midi
et soir (sic) de son établissement et cela à partir des premiers jours
d’octobre, jusqu’au lundi 20 Octobre inclus. Le dernier repas des
deux individus était pris par eux ce même jour au déjeuner. Le
soir, en raison des ordres de la Feldkommandantur, tous les restaurants
devaient fermer vers I8 heures et bon nombre de clients
n’avaient pu fréquenter cet établissement.

Entendue à nouveau par le commissaire SOUTIF Mme H... a
précisé que BRUSTLEIN et son compagnon étaient venus régulièrement
déjeuner et dîner au restaurant et qu’ils évitaient de converser
avec d’autres clients. Ils lisaient assidûment les journaux et
c’était toujours BRUSTLEIN qui payait l’addition. Elle a ajouté
qu’ils avaient le genre d’étudiants et qu’elle ne pensait pa
qu’ils puissent travailler.

Elle avait remarqué que BRUSTLEIN et son camarade étaient
venus plusieurs fois déjeuner ou dîner, porteur chacun d’un
petit paquet de forme cylindrique, enveloppé dans du papier
journal. Ils paraissaient prendre grand soin de ces paquets.
Elle les avait vus souvent lire des livres dont elle n’avait pas
remarqué les titres.

Le dimanche I9 Octobre, au repas du soir, était venu se joindre
à eux un 3ème personnage dont la tenue était négligée. Ce dernier
était plus âgé que BRUSTLEIN et son ami.

Mme H... précisait encore que le lundi 20 Octobre après
l’attentat BRUSTLEIN et son compagnon étaient venus déjeuner
plus tard qu’à l’habitude et que dans son établissement la
clientèle commentait l’assassinat du Feldkommandant et que la
réprobation était générale. A un certain moment sa fille aînée
déclara à haute voix que « ceux qui commettaient de tels actes
étaient des lâches ». Or, elle se rappelait qu’à la suite de cette
réflexion BRUSTLEIN était devenu tout rouge et qu’il paraissait
gêné.

Il est à noter que ni BRUSTLEIN ni son compagnon n’avaient
exprimé une opinion quelconque au sujet de l’attentat.

Mme H... ajoutait qu’elle reconnaîtrait, s’ils lui étaient
présentés, BRUSTLEIN et son compagnon.

Le témoin, ainsi que d’autres, ont fourni le signalement
du compagnon de BRUSTLEIN.

Agé de I8 à 20 ans, taille I m 70, corpulence mince,
cheveux blonds peignés à l’arrière, visage ovale, teint très
pâle ; pas de moustache. Il ne portait pas de coiffure ; il se
servait de lunettes avec montures en simili écaille, de teinte
foncée. Il était vêtu d’un blouson clair avec fermeture éclair,
d’un pantalon de toile bleue (de chauffe) ; chaussé de souliers
noirs genre coureur cycliste avec socquettes blanches ou bis ( ??).
Il parlait souvent des belges.

Quant à BRUSTLEIN, il était vêtu, lors de son séjour à
Nantes, d’un blouson de couleur foncée, avec fermeture éclair et
d’un pantalon sensiblement de la même teinte serré aux chevilles.

Feuillet 5

BRUSTLEIN et l’inconnu avaient les mains fines et ils
paraissaient bien éduqués.

Les indications premières fournies par le sieur HANLET
Roger se trouvaient donc confirmées. BRUSTLEIN avait fait un
séjour prolongé à Nantes et il était urgent de rechercher son
domicile de passage ainsi que celui de son compagnon.

Depuis le dimanche soir 2 Novembre, je fais procéder à
d’actives recherches dans tous les hôtels, garnis, voire même
garnis clandestins à Nantes, à l’effet de situer l’endroit
où ces deux individus ont pu loger. Jusqu’à ce jour, les
investigations n’ont pas apporté le résultat positif attendu.
Toutefois, la photographie de BRUSTLEIN a été reconnue par un
hôtelier chez lequel il s’était présenté vers le I0 Octobre pour
 louer une chambre mais l’hôtel était complet il ne put obtenir
satisfaction. Tout le personnel disponible de police judiciaire
ou de police locale participe activement aux recherches, nanti de
la documentation nécessaire, photographies et signalements. D’autre
part, à Paris, j’ai confié au Commissaire de police Vilchien de
mon service la mission de recueillir auprès des individus arrêtés
de l’entourage de BRUSTLEIN, tous renseignements utiles qui me
seront transmis téléphoniquement.

Il est possible que l’identification du compagnon de
BRUSTLEIN sera bientôt réalisée et qu’elle facilitera l’enquête
difficile que je conduis actuellement.

Je dois préciser que la recherche faite au service des
garnis concernant BRUSTLEIN, ainsi que HANLET, MILAN et Zalkinow
a été négative, il est vraisemblable que si BRUSTLEIN a logé dans
un hôtel, il a dû fournir une fausse identité.

Il m’apparaît intéressant de rappeler que le jour même de
l’assassinat du Feldkommandant, le lundi 20 Octobre, un acte de
sabotage avait été commis à 5 heures 43 du matin sur la voie
impaire, à la tranchée dite « de la voie du port » entre la gare de
Chantenay et le poste de Miséry au P.K. 436.360 ; un rail de droite
direction Nantes Chantenay, avait été sectionné sur une longueur
de 0 m 50 environ. Deux piles de marque « Mazda », type ménage de
3 volts 8, avaient été retrouvées ; un explosif avait été déposé,
et les morceaux d’acier provenant de l’éclatement du rail avaient
été projetés sur une grande distance du lieu de l’attentat. Les
piles et les débris avaient été saisis par les autorités allemandes.
L’explosion s’était produit après le passage d’un train de
permissionnaires allemands S.F. 940 ; elle n’avait pas occasionné
de dégâts au convoi.

Il apparaît très probable que cet attentat ait été l’œuvre
 du nommé BRUSTLEIN ou d’un membre d’un groupe de jeunesses
communistes et, à ce sujet, il est bon de rappeler que cet individu
était un fournisseur d’explosifs pour les attentats sur voies
ferrées.

Les indications très sérieuses recueillis à Paris par le
Commissaire Principal VEBER permettent de penser que le sieur
BRUSTLEIN, en fuite, a dû jouer le rôle d’exécutant dans l’attentat
commis par coups de feu en Août dernier à la station
Barbès contre un officier de l’armée allemande.

Quant au compagnon de BRUSTLEIN vu à Nantes, il pourrait être
le cycliste qui fin Août ou début Septembre à Paris, a tiré 2
coups de feu sur l’ex député communiste GITTON.

Bien que la nouvelle phase de l’enquête judiciaire de Nantes
ne soit qu’à son début, l’ensemble des renseignements recueillis

Feuillet 6

permet d’indiquer que l’un des auteurs du meurtre du Feldkommandant
HOTZ pourrait être le nommé BRUSTLEIN Roger (sic).

Malgré les indications trop vagues fournies par les témoins
du drame, et en l’absence d’un signalement précis, il semble que
la taille de BRUSTLEIN et sa silhouette correspondent à peu près
avec celles de l’individu le plus petit (Im65 environ) qui s’est
enfui baissant la tête en courant.

Je me tiens toujours en contact téléphonique avec M. le
Contrôleur Général BUFFET, en mission à Bordeaux, auquel j’ai
déjà communiqué le résultat de quelques unes de ses observations.

J’ajoute en terminant, que dans la matinée de ce jour, j’ai
reçu la visite au Commissariat Central de Nantes, du Commandant
EHMER de la Geheim (sic) Feld Polizei de Paris, chargé de suivre à
Nantes l’enquête concernant l’assassinat du Feldkommandant. J’ai
fourni à cet officier tous renseignements ayant tract à l’enquête que je
poursuis actuellement.

                                                             Le Commissaire Divisionnaire

Autorités informées :
M. le Conseiller d’Etat, Secrétaire Général pour
la Police à Vichy
M. le Préfet Délégué du Secrétaire Général pour la
Police en territoire occupé à Paris
M. l’Inspecteur Général des services de police
judiciaire à Vichy
M. le Juge d’instruction BERTHIAU à Nantes
M. le Préfet de la Loire Inférieure
M. le Contrôleur Général BUFFET, en mission à Nantes
M. le Commissaire Principal DELRIEU f.f. de Chef de la
Ière Brigade de Police Judiciaire à Paris. »

Notes



































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